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AUTOPORTRAIT MK11

REALISME VIBRATOIRE

Axel GIRARD-LANGLET est un artiste sonore et visuel dont la pratique engage le corps, les sens et la conscience dans une expérience plastique complète.

 
Son œuvre s’inscrit dans une interrogation fondamentale : comment percevoir le monde à travers ses résonances invisibles ? Formé aux sciences, au design puis aux beaux-arts, il développe une approche transdisciplinaire où le son devient la matière première d’une pensée à la fois esthétique et politique.


La ville, le vivant, le corps, la machine : ces éléments traversent ses installations comme des entités à ausculter, détourner, déconstruire.
Ayant vécu dans un cadre rural avant de s’immerger dans la densité urbaine, il revendique cette tension comme moteur de création.
Il traduit son expérience du contraste entre la nature et la technologie en sculptures sonores, dispositifs immersifs, performances multiphoniques et installations hybrides.


Chez lui, le son est un langage. Non pas un simple effet sensoriel, mais un outil de narration, de perturbation et de connexion.
Il affirme que « les bruits sont aussi signifiants que les mots », et les manipule comme des fragments de récits. Il travaille le son comme d’autres travaillent la couleur ou la matière : par couches, textures, rythmes et silences. L’écoute devient ici un acte engagé, un chemin d’attention.


Sa démarche est résolument expérimentale. Autonome dans ses processus, Axel détourne, bricole, invente ses instruments, fabrique ses propres interfaces pour créer un art “hors norme”. Il qualifie lui-même cette posture de « punk-baroque », une manière de faire cohabiter la complexité du monde avec une esthétique du système D. Ses œuvres naissent dans l’instant, à partir de matériaux trouvés, d’interactions humaines ou d’ambiances collectées dans l’espace public.

 
Il en résulte une pratique libre, mouvante, sensible, profondément ancrée dans le réel.


L’art de GIRARD-LANGLET ne cherche pas à imposer un message : il ouvre des portes, provoque des déplacements intérieurs.
Il offre au public un espace où l’écoute devient transformation.
Par des expériences souvent immersives, il amène chacun à reconsidérer ce qui fait paysage – sonore, visuel, mental. 

Ce n’est pas une œuvre que l’on regarde : c’est un monde que l’on pénètre, un lieu d’échos, de résonances, de sensations croisées.
Son travail aborde des thèmes comme la perte de repères, l’aliénation moderne, la résilience du vivant et la sacralisation du banal. Il défend l’idée que l’harmonie peut surgir de l’aléatoire, que l’esthétique peut s’ancrer dans le rebut, que le sensible est une voie d’accès à la compréhension du réel. À l’instar d’un chef d’orchestre de matières et de perceptions, il agence, spatialise, compose des récits dans lesquels chacun peut se projeter.


En un mot, l’approche d’Axel GIRARD-LANGLET est une poésie plastique. Une invitation à écouter autrement, à voir autrement, à ressentir autrement. Un art de la recomposition du monde, par et pour les sens.